Escapade Créole - le PITON de la FOURNAISE (9)
Rien que de lire ce mot, on sent déjà quelques bouffée de chaleur nous parcourir le corps.... Je vous emmène au coeur du sujet mais vous préviens que la chaleur ressentie ce jour là n'était pas due aux effusions de la bête ensommeillée, mais seulement aux efforts endurés pour lui rendre visite !
Evidemment le volcan est l'attraction numéro un de La Réunion, qui lui doit son appellation d'île *intense* Pour suivre son évolution au quotidien et y voir des images fabuleuses des récentes éruptions.... RdV. ICI
En premier lieu, rassurons les " z'oreilles zincultes " : la Fournaise est un volcan effusif mais pas explosif, nuance ! informe notre Guide favori du Routard sympa !
Pour arriver au piton de la Fournaise, une seule route part de Bourg Murat dans la plaine des Cafres et se termine au pas de Bellecombe, environ 45 mn de voiture. A partir de la plaine des Sables, le bitume cède la place à une piste de terre carrossable, mais minée de nids-de-poules vicieux, très chaotiques les 5 derniers kms pour arriver au " Pas de Bellecombe " à 2300 m d'altitude terminus de la route.
Une aventure mémorable dans un paysage digne d'un décor de cinéma à la " Spielberg ", diverses couleurs de terres : du blond clair en passant par les dégradés de rouge/orangé au carmin, puis passant par les verts ferrugineux, pour se terminer en divers tons de noir - quelle belle palette artistique pour les yeux !
Sur le parking on trouve un snack-bar permettant de faire le point avant la promenade et profitons d'un Panorama de rêve sur le piton de la Fournaise. A ses pieds, le fameux " enclos Fouqué ", vaste cuvette naturelle (une caldeira formée il y a 4700 ans) chargée de contenir les flots de lave du monstre volcanique . En bas à gauche on remarque le Formica-Léo, un joli petit piton tout rouge, et encore plus à gauche le piton Kapor.
A gauche du belvédère, les escaliers mènent au sentier de randonnée que nous allons emprunter pour descendre dans l'enclos. Sentier de 13,4 km, balisé tout le long par de gros points blancs. Compter 15 à 20 mn de descente (à peu près 150 m de dénivelée) pour arriver dans l'enclos au paysage lunaire.
Bien s'équiper (prévoir de bonnes chaussures - la marche est difficile, tout n'est qu'arêtes et cassures) et se lever au chant du coq (y être le plus tôt possible pour bénéficier de la plus belle lumière. Après le soleil vers 10h le ciel s'est couvert de gros nuages venus du littoral et la brume nous ont forcés à sortir les K-way) - suivre scrupuleusement les balises du sentier et ne pas chercher à en sortir (tous les ans, des randonneurs imprudents se perdent, certains ont été retrouvés morts de froid ou de déshydratation). On est à plus de 2000 m d'altitude ! je vous le dis c'est du sport d'endurance et ça c'est pourtant pas trop mon truc, mais on y était il fallait le faire, j'avoue ne pas avoir eu la force (6h aller et retour) de pousser au coeur du monstre, le cratère de la Fournaise. Au plus j'avançais je ne perdais pas de vue qu'il fallait garder de l'énergie pour le chemin retour avec les 500 marches inégales, à remonter - prudente et lucide sur mes capacités ;-)
L'exploration proprement dite commence par le * Formica Léo * c'est à dire le premier cratère, situé en face du sentier (photo du titre). Il daterait de 1753. Avant il était beaucoup plus haut mais, il y a 200 ans, une coulée de lave l'a enseveli. L'intérieur du cratère est identique à ses flancs, c'est à dire constitué de projections (lambeaux de lave projetés qui ont refroidi au cours de leur vol).
Autour d'immenses plateaux de lave qui entourent le cratère central du Piton, nous avons tant bien que mal marché ou plutôt sautillé une vingtaine de minute pour arriver à une bifurcation nommée La Chapelle-Rosemont (sans monument !) puis continué à droite vers le piton La Paix, au bout d'une demie-heure n'en pouvant plus je me suis résolue à l'arrêt, restant seule, assise au milieu de nul part et laissant mon Pasha continuer l'aventure, pas très rassurée sous le brumisateur des nuages, j'ai patienté avec moi-même (un grand moment de solitude - pas même un martien à l'horizon) Le sourire m'est revenu en voyant au lointain la silhouette gambadante de mon aventurier. Il n'a pas été jusqu'au bout du bout s'inquiétant pour la belle esseulée, il a fait demi-tour !
Tranquillement nous avons rebroussé chemin (2h de sauts de cabri) et c'est au maximum de mes limites que j'ai gravi toutes les marches le long de la falaise....quelle aventura exceptionnelle ! Depuis mon canapé, je dis aujourd'hui...suis pas mécontente de l'avoir fait.
Au bout de quelques kilomètres en voiture, invisible de la route nous avons fait un arrêt très intéressant, une petite aire de stationnement et seulement un sentier de 150 m à parcourir sur un grand plateau de lande courte : le Cratère de COMMERSON (le nom d'un célèbre scientifique du 18ème s.) La vue depuis le belvédère est absolument impressionnante : il mesure 200 m de diamètre pour 235 m de profondeur. Dimensions colossales dues à une éruption " phréato-magmatique-explosive ". Non recommandé dit mon guide du routard aux personnes sujettes au vertige...J'étais pas rassurée, avec Pasha qui me disait recule encore, encore pour la photo ! mais l'a pas réussit à se débarrasser de moi ;-)
Pour la balade - Cliquez sur mon DIAPORAMA ICI
J'ai trouvé sur Wikipédia des tites infos. sur cette jolie boule de plumes...
Le Tarier de la Réunion ou localement TEC-TEC
C'est un oiseau court et rond, à petit bec fin et pointu, d'une longueur de 12,5 cm. Il est reconnaissable à son sourcil blanc, qui le différencie de Saxicola torquata, le tarier pâtre, dont le sourcil est noir.
Les femelles ont un plumage beige à brun sur le dessus tandis que le dessous est clair avec une poitrine teintée de roux. Les ailes présentent une tache alaire blanche plus ou moins marquée.
Il existe plusieurs formes pour les mâles. Les plus typés ont la tête, les joues, la queue, le dessus du corps noirs. Les ailes également noires sont marquées d'une bande alaire blanche. Le dessous est clair avec un poitrail orangé.
D'autres mâles sont identiques aux femelles, même en période d'accouplement. D'autres enfin présentent des formes intermédiaires.
Le tec-tec n'est pas farouche et se laisse approcher par les humains jusqu'à deux ou trois mètres. Il est curieux et accompagne parfois les promeneurs sur les sentiers. Et oui !
N'oubliez pas de cliquer sur les images pour les agrandir
Source : infos textes du Guide du Routard 2011
Photos : M.Okan et Chantal H.