Escapade Créole - les SOUFFLEURS et MUSEE du SEL (5)
(OUEST de l'ÎLE)
Je vous parle aujourd'hui d'une autre variante extra-ordinaire que l'eau sait nous offrir sur cette île, après les cascades de chutes d'eau qui jaillissent des roches et dévallent les ravines, nous assistons cette fois au feu d'artifice d'eau de mer soufflée des roches volcaniques. Elles sont nommées à juste titre les "Souffleurs", curiosité des lieux, c'est un phénomène géologique de la côte, qui propulsent de hautes gerbes d'eau dans un fracas de vagues et d'embruns. On les aperçoit du bord de la N 1, à mi-chemin entre Saint-Leu et Etang-Salé, mais aussi entre Etang-Salé et Saint-Pierre en passant par l'ancienne route.
Le Souffleur est une curiosité naturelle, sous les coups répétés de la houle, | |
un violent jet d'embruns monte dans les airs jusqu'à plusieurs mètres. Une | |
particularité du littoral magmatique est à l'origine de ce phénomène. En effet, | |
il forme à cet endroit une grotte sous-marine terminée par une petite ouverture | |
en forme d'entonnoir. L'eau qui s'engouffre dans la cavité met sous pression | |
l'air présent dans celle ci qui s'échappe par l'ouverture finale, emportant avec | |
lui une multitude de gouttes d'eau. |
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Partis le matin de Saint Gilles sur la route du littoral pour visiter Saint Pierre, nous faisons une halte au " Musée du Sel " à Saint Leu, installé sur une esplanade de verdure au bord d'une falaise, de lave noire comme du charbon et surplombant une vaste étendue de plages, aux gros rouleaux de mer tant aimés des surfeurs, mais plutôt dangereuses.
Espace exceptionnel, propriété du Conservatoire du Littoral, la Pointe au sel à Saint-Leu est le seul site où l’on fabrique du sel à La Réunion. Source : Le Musée du sel est installé dans l’ancien magasin qui servait autrefois de stockage pour faire sécher le sel tout juste extrait des bassins d’évaporation de l’eau de mer.
Un site depuis toujours dédié au sel
En 1704, le sieur FEUILLY raconte que les habitants obtiennent les précieux cristaux blancs en déposant de l’eau de mer dans de grandes feuilles (emponnes) de palmiers.
Suite au blocus qui empêche l’importation de sel en provenance de Madagascar, il devient indispensable pour les Réunionnais de produire leur propre sel car cette denrée est alors le seul moyen de conserver les aliments périssables.
En 1942, Etienne DUSSAC, propriétaire de l’usine sucrière Stella Matutina et du site de la Pointe au sel, décide d’industrialiser la production de sel, connue de longue date à cet endroit.
Dès 1944, les salines produisent 250 tonnes de sel par an. Mais après la guerre, la reprise des importations en provenance de Madagascar et de Maurice, condamne peu à peu le sel réunionnais, trop cher.
Saint-Leu, un site idéal pour faire du sel
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