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Au Salon d'Aziyadé *2*
4 juin 2013

Mobilisation du peuple Turc...

Turquie: Pourquoi les émeutes d'Istanbul n’ont rien à voir avec les printemps arabes
mais quand même un peu…

 

Les Turcs qui descendent dans la rue défendent une ambiance, une ville, un style de vie auxquels ils tiennent et qui sont mises à mal par le gouvernement islamiste de plus en plus autoritaire.

Place Taksim à Istanbul, le 31 mai. REUTERS/Osman Orsal

Place Taksim à Istanbul, le 31 mai. REUTERS/Osman Orsal -

Le parallèle est tentant. La place Taksim à Istanbul aujourd’hui serait la place Tahrir du Caire hier. C’est effectivement là, dans le parc qui borde la place Taksim au cœur d’Istanbul, et d’une manière également spontanée et très inorganisée, que tout a commencé. Avec comme détonateur une «banale» question d’urbanisme et d’écologie, la destruction des arbres d’un des rares parcs du centre ville pour y construire la copie mégalomaniaque d’une caserne style ottoman qui abriterait un gigantesque centre commercial. Or ce projet, que l'administration a déclaré illégal, a été maintenu par les autorités turques.

 

Plusieurs dizaines de militants associatifs ont planté leurs tentes pour s’opposer à la destruction de ce poumon de verdure au cœur de cette métropole de 15 millions d’habitants. Dès le 28 mai et les jours suivants, parfois à l'aube, la police intervient en déployant des blindés, brûlant les tentes et chassant les manifestants à coups de gaz lacrymogène. Et ce sont plusieurs milliers de personnes qui rejoignent le mouvement jeudi avant l'embrasement de vendredi.

 Durant la nuit de vendredi à samedi, via les réseaux sociaux, le mouvement s’étend à des milliers de jeunes, puis de moins jeunes, tous urbanisés et représentant plutôt les classes moyennes. Les émeutes gagnent en ampleur, à Istanbul et dans plusieurs villes du pays. La répression policière est excessive, la contestation devient politique: c’est la manière de gouverner du parti de la justice et de la prospérité (AKP, parti islamo-conservateur) et de son Premier ministre Recep Tayyip Erdogan qui sont désormais dénoncés par les manifestants.

 Mais le parallèle avec les printemps arabes s’arrête là.

 Car les Turcs qui descendent dans la rue ne le font pas pour réclamer un changement de régime ni même de nouveaux acquis ou une amélioration de leur condition de vie mais pour défendre une ambiance, une ville, un style de vie, cette sorte de «movida» stambouliote auxquels ils tiennent et qui est mise à mal par une série de mesures et de lois prises ces derniers mois: restriction de la  vente et de la consommation d’alcool, condamnations à de lourdes peines de prison pour blasphème du pianiste Fazil Say et de l’écrivain turc d’origine arménienne Sevan Nisanyan, destruction du mythique  cinéma Emek à du quartier de Beyoglu, etc.

Movida stambouliote

Détruire le parc Gezi, c’est rayer de la carte un lieu de promenade apprécié des familles et des amoureux au nom d’une politique mercantile et rigoriste néo-ottomane dans laquelle ces manifestants ne se reconnaissent pas. Vouloir raser le parc Gezi, c’est ajouter la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour cette frange de la population qui ne sent ni représentée ni entendue par l’AKP.

Seconde différence de ce possible «printemps turc»: le parti au pouvoir en Turquie, loin d’être homogène, a été élu démocratiquement à trois reprises et à chaque fois de manière plus confortable (49,9% des voix en 2011). Ce gouvernement issu des urnes peut se vanter de beaux succès économiques avec une croissance d’environ 5% l’an dernier. Si sa politique, ultralibérale, a pu creuser les inégalités, elle a tout de même permis d’accroitre le niveau de vie des Turcs en dix ans.  

Au pouvoir depuis 2002, Erdogan a surfé sur ce succès et multiplié les gages à l’égard de sa base électorale, majoritairement anatolienne, pieuse et conservatrice ainsi que, dans une moindre mesure, à l’égard de l’extrême droite ultra-nationaliste. Au détriment de ceux qu’on nomme parfois les «Turcs blancs», originaires de la partie européenne ou égéenne de la Turquie.

Ces derniers, laïcs et républicains, désapprouvent la politique jugée «pro-sunnite» du Premier ministre vis-à-vis des printemps arabes et plus particulièrement de la Syrie. L’attentat du 11 mai à  Reynanli, à la frontière syrienne, côté turc, qui a causé plus de 50 morts et des centaines de blessés, a ajouté au malaise et au sentiment de vulnérabilité d’une population qui ne ressent pas vraiment de proximité avec les Arabes.

SOURCE : http://www.slate.fr/story/73283/istanbul-manifestation-printemps-arabe

 

Bravo le NOUVELOBS ! M. Gül est PRESIDENT
Citation : "Abdullah Gül, vice-Premier ministre, a beau assurer entendre le message de la rue ("Les manifestations pacifiques font partie du processus démocratique"), c'est le Premier ministre Erdogan qui, après un florilège de déclarations provocatrices, a cristallisé sur lui tout le mécontentement. Après avoir menacé ... de mobiliser un million de personnes autour de lui, Erdogan s'est envolé vers l'Afrique du Nord, pour un voyage diplomatique de trois jours qu'il n'a pas jugé bon de reporter."
Isabelle Mayault, à Istanbul, Le Nouvel Observateur

Aux amis qui m'interrogent sur le sujet....je vous fais la retransmission de quelques INFOS concernant les évènements actuels en Turquie, afin d'apporter un complément d'information aux images actuelles diffusées sur nos ondes médiatiques, montrant plus la forme sans parler du fond ce qui peut vous paraître inquiétant...(Manifestation et police où que ce soit ne font jamais bon ménage)

Je suis de retour en Île de France pour qqs. semaines avant d'y repartir (à Fethiye la manif. c'est déroulée sans débordement). Je vois d'un bon oeil la mobilisation du peuple Turc, la LIBERTE d'expression ne doit pas se laisser voler mais au cas où, elle se regagne.

http://www.avaaz.org/en/petition/Erdogan_End_the_crackdown_now/?cGhCbbb

Leur courage de se manifester est tout à leur honneur.

UN MOIS PLUS TARD...

Un tribunal administratif a bloqué le projet d'aménagement urbain de cette place d'Istanbul, à l'origine du vaste mouvement de contestation qui a ébranlé le pouvoir Turc en juin.

Le projet a été jugé contraire aux règles d'urbanisme - une décision qui constitue un revers pour le premier ministre T.Erdogan  (Reuters)

Un tribunal administratif a bloqué le projet d'aménagement urbain de cette place d'Istanbul, à l'origine du vaste mouvement de contestation qui a ébranlé le pouvoir turc en juin. 

 

Le projet a été jugé contraire aux règles d'urbanisme, une décision qui constitue un revers pour le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan. (Reuters)

- See more at: http://www.lekiosqueauxcanards.fr/breves/breve201373.1372867649774.html#sthash.LXg4Ptfv.dpuf

Un tribunal administratif a bloqué le projet d'aménagement urbain de cette place d'Istanbul, à l'origine du vaste mouvement de contestation qui a ébranlé le pouvoir turc en juin. 

 

Le projet a été jugé contraire aux règles d'urbanisme, une décision qui constitue un revers pour le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan. (Reuters)

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Commentaires
L
Ces manifestations dans les pays arabes me serrent le coeur, car je suis allé plusieurs fois dans ses pays quand j étais jeune, et je peux m imaginer combien la vie doit étre difficile pour tous ces hommes qui n ont que le minimum pour vivre.<br /> <br /> Bonne soirée <br /> <br /> Latil
A
Ah! non Brigitte je suis ici comme tout le monde sous la pluie qui n'en fini pas :-( le mois de juin était placé sous le signe des fêtes familiales et le pompon de dimanche sera notre "Garden party" fête de départ, réunissant familles et amis. (bcp de préparatifs et d'angoisses pr la météo) ensuite ns seront à fond ds les cartons de déménagement pr juillet ;-) tu comprends mieux pourquoi, je suis absente des ondes...Je t'embrasse, caresse particulière à ton Squirel :-)<br /> <br /> Chantal
É
Bonsoir Chantal. J'espère que tu vas bien. Peut-être es tu repartie à Fethiye... Il doit y faire plus beau qu'ici... Bisous
B
Merci pour cet article. Les jeunes n'ont pas l'intention de se laisser faire, ils veulent la liberté de choisir leur vie, sans les diktats d'un dirigeant trop conservateur. Souhaitons leur de réussir et cela grace aux réseaux sociaux Bonne soirée à toi
A
Merci mère Mule, le soleil est revenu par ici, juste pour la kermesse de l'école de mes double-princesses, un très bons moment ;-) Bzous bon WE à toi aussi.<br /> <br /> Chantal
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